user_mobilelogo

Nexidée GmbH

UN CERTAIN REGARD SUR L'ACHAT ET L'INNOVATION DANS LES PAYS DE LANGUE ALLEMANDE Cette section est principalement réalisée en français. Si vous souhaitez publier un message pour les acheteurs français sur ce blog, vous pouvez les envoyer par information@nexidee.eu Diese Rubrik wird hauptsächlich in französischer Sprache geführt. Wenn Sie eine Meldung für französische Einkäufer über diesen Blog veröffentlichen möchten, können Sie uns diese gerne über information@nexidee.eu senden.

17 ans de pause


Voici 17 ans qu’aucune caisse d’assurance maladie n’a été fondée en Allemagne. Après des années de fusions signifiant la réduction drastique du nombre de caisses, passées de plus de 1.100 en 1990 à moins de 120 quinze ans plus tard, l’arrivée d’un nouvel acteur est surprenante.

Ottonova, dont le nom évoque le chancelier Otto von Bismarck qui a créé l’assurance maladie en 1883, a été fondée à Munich par un médecin, le Dr. Rittweger. Roman Rittweger est intimement persuadé du potentiel technique et économique du numérique pour les prestations de service de masse telles que l’assurance maladie.

Ottonova appartient à la catégorie des assurances maladie privées, qui se distinguent des caisses  publiques par une différence fondamentale : il s’agit d’une assurance fondée sur le risque. Les primes sont fixées en fonction de la probabilité de survenance du risque et les facteurs d’âge ou d’état de santé sont pris en compte au moment du calcul. Pour leur part, les caisses maladie du régime public (la principale institution étant la fédération des caisses locales «AOK») sont financées par une cotisation proportionnelle aux revenus et sont donc fondées sur le principe de la triple solidarité : bien-portants, hauts revenus et jeunes assument les risques des malades, bas revenus et personnes âgées. En Allemagne, pays de l’économie sociale de marché, l’affiliation à un régime de protection maladie est obligatoire, mais le choix de la caisse est très souvent possible.

La concurrence entre régimes et entres caisses au sein du même régime pousse à une grande vigilance des employeurs et des particuliers quant aux cotisations et aux prestations. L’arrivée d’un nouvel entrant, faisant le pari du tout numérique, pourrait modifier la physionomie d’un secteur qui se distingue par la densité du réseau de guichets.

Vu de France, soumettre la protection maladie à la concurrence demeure un tabou. Pourtant, pour une entreprise, un indépendant ou une administration, la migration vers un environnement concurrentiel peut représenter une opération rationnelle  malgré la guérilla juridique de la Sécurité sociale que décrivent ceux qui ont utilisé les opportunités légales fondées sur les principes du marché unique européen et de la fin des monopoles.
(crédit photo: société Binz, ambulance 6x6)

[18 juillet 2017]

Lire la suite
0
  3552 lectures